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07-05-2024
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Les Sermons des fêtes-10- Le sermon de Eid Al-Fitr-1425-2004 : S1-Les cultes rituels ne sont acceptés et ne sont agréés que si les cultes transactionnels sont bons et valables.En présence du
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

  Allahou Akbar (Allah est le plus grand), Allahou Akbar, Allahou Akbar, Allahou Akbar, Allahou Akbar, Allahou Akbar, Allahou Akbar … ….
  Allahou Akbar et beaucoup de louanges à Allah, exalté Allah, soit-Il, et des louanges à Lui matin et soir.
  Louange à Allah qui a honoré l'islam par la victoire, humilié le polythéisme par la défaite, résolu les problèmes par Son ordre, fait durer les grâces par Son remerciement, permis l'alternance des jours par Son équité, réservé par Sa grâce la fin heureuse aux bienfaiteurs et fait prévaloir Sa religion. Il est le Conquérant sans objection au-dessus de Ses serviteurs, l'Apparent sans contestation au-dessus de Ses créatures, qui ordonne ce qu'Il veut sans reprise, gouverne ce qu'Il veut sans opposition.
  Je témoigne qu'il n'y a pas de divinité à part Allah, unique, sans associé, et je témoigne que Mohammad est Son messager, une source de lumière éclairante, envoyé pour guider, faire la bonne annonce, avertir et inviter vers Allah avec Sa permission.
  Que la bénédiction et le salut d’Allah soient accordés à notre maître Mohammad et à ses Compagnons bons et purs, dépositaires de son invitation à la religion, chefs de son armée, ceux qu'il a éduqués de façon à ce que l'un d'eux dise : “Par Allah, si le voile est levé, je ne serai pas plus convaincu de la vérité.” Et que l’autre dise : “Par Allah, si je suis informé que demain sera le dernier jour de ma vie, je ne pourrai rien ajouter à ce que je fais.” Ô Allah, fais-nous sortir des ténèbres de l'ignorance et de la méprise vers les lumières de la connaissance et de la science, de la force des désirs vers les Hauts Paradis.

  Honorables frères dans le monde arabe et musulman,
  Les fêtes musulmanes viennent à la suite de cultes majeurs comme le jeûne et le Hajj (pèlerinage). La fête est un retour vers Allah, c'est l'un de ses sens. Lorsqu'un individu retourne vers Allah, une voix se fait entendre au ciel et sur terre : “Félicitez un tel, il s'est réconcilié avec Allah.”
  L'adoration est la raison de notre existence sur terre. Allah, exalté soit-Il, dit :

(Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent.)

(Adh-Dhâriyât (QUI EPARPILLENT) : 56)

  La définition la plus précise de l'adoration est: “Une obéissance volontaire nuancée d'amour émanant des profondeurs du cœur, basée sur une connaissance certaine qui aboutit à un bonheur éternel”. Il y a dans cette définition un côté informatif, un côté comportemental et un troisième esthétique. Le côté comportemental est l'origine, le côté informatif est la cause et le côté esthétique est le fruit.
  Les cultes en islam sont rituels et transactionnels.
  - Comme exemple de cultes rituels, nous avons la Salât (prière), le Syâm (jeûne), le Hajj (pèlerinage) et la Zakat (aumône obligatoire) qui ont pour objectif le bien des créatures. La Salât restreint la dépravation et l'indécence, elle est la base de la barrière morale religieuse, alors que les lois positivistes comptent sur la réprime extérieure.
  Il y a une grande différence entre la restriction et la réprime. 'Abdullah Ibn 'Omar, qu’Allah soit satisfait de lui et de son père, voulut mettre un berger à l’épreuve et lui demanda de lui vendre une de ses brebis. Le berger répondit que la brebis ne lui appartenait pas ; Ibn 'Omar lui suggéra de dire au propriétaire qu'elle a crevé ou a été dévorée par le loup. Le berger avoua : “J'ai expressément besoin de son prix et son propriétaire me croira sur parole si je lui dis qu’elle a crevé ou que le loup l'a mangée ; il a confiance en moi, mais où est Allah dans tout cela ?”
  Ce berger a conçu l'essence de la religion. Il suffit à l'être humain, comme science, de craindre Allah ou, comme ignorance, de Lui désobéir.
  Les cultes transactionnels sont représentés par la véracité, l'honnêteté, la chasteté, la justice, l'équité, la compassion, la fidélité au serment, la fidélité à la promesse et l'abstinence face à l'argent illicite.
  Djha'far Ibn Abou Taleb entra chez An-Najachy, empereur d'Éthiopie, qui le questionna au sujet de la nouvelle religion annoncée par le Prophète de l'islam. Il lui répondit : “Majesté, nous vivions dans l'ignorance, nous adorions les idoles, nous mangions les bêtes mortes, nous accomplissions des obscénités, nous rompions les liens de parenté, nous étions de mauvais voisins, jusqu'à ce qu'Allah nous envoyât parmi nous un homme dont nous connaissons la véracité, la loyauté, la chasteté et l'ascendance. Il nous a invités à adorer Allah seul et à rejeter les idoles adorées par nos pères. Il nous a ordonné de dire la vérité, d'être honnête, de consolider les liens de parenté, de bien traiter nos voisins, de respecter la vie intime des autres et d’éviter l'écoulement du sang.”
  Cette présentation démontre que la foi s’incarne dans la moralité. Ibn Al-Qayyim, qu’Allah lui fasse miséricorde, dit : “Celui qui a une moralité éminente est le plus croyant d'entre vous.”
  La législation islamique n'est que justice, miséricorde, bienfait et sagesse. Toute affaire qui sort de l'équité vers le préjudice, de la miséricorde vers la dureté, de la bienfaisance vers la nuisance et de la sagesse vers son contraire, n'a rien à voir avec la législation islamique même si elle est interprétée de mille et une façons.
  Le sujet est grave : Les cultes rituels ne sont acceptés et ne sont agréés que si les cultes transactionnels sont bons et valables.
  Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) demanda à ses Compagnons :

(( Savez-vous qui est le ruiné ?” --- “Le ruiné parmi nous, ô Messager d’Allah est celui qui n’a ni Dirham ni biens.” Répondirent-ils. Le Messager d’Allah (Paix et bénédictions sur lui) dit : “Le ruiné dans ma nation est celui qui vient au Jour de la Résurrection en ayant observé le jeûne, accompli la Salât et en s’étant acquitté de la Zakât, mais en même temps, il se sera emparé de la fortune d’un tel, aura insulté un tel autre et battu un troisième ; chacun de ces gens lui prendra de ses bonnes actions et, s’il lui manque de bonnes actions pour s’acquitter de toutes ses dettes envers ceux-là, leurs mauvaises actions lui seront imputées et il sera jeté en enfer. ))

  Cela est relatif à la Salât (prière). Quant au sujet du jeûne, il dit :

(( Allah n’a nullement besoin que l’homme se prive de manger et de boire en persévérant à farcir ses propos de mensonges et à agir conformément ))

  Au sujet du Hajj (pèlerinage), il dit :

(( Lorsque celui qui part au Hajj avec de l’argent illicite, pose son pied dans l’étrier, se met en route et prononce ces formules rituelles “Je réponds à Ton Appel, ô Allah, me voici à Ton service”, il reçoit comme réponse “Tu n’es pas présent, tu ne réponds pas aux ordres et ton Hajj n’est pas accepté.”))

  Au sujet de la Zakat, Allah dit :

(Dis : "Dépensez bon gré, mal gré : jamais cela ne sera accepté de vous, car vous êtes des pervers" )

(At-Tawba (LE DESAVEU ou LE REPENTIR) : 53)

  Ce sont là des vérités qui bien qu’ayant un goût amer, valent mille fois mieux que les illusions apaisantes.
  Mais quelle est la cause de la faiblesse des cultes transactionnels ? C'est le manque de connaissance au sujet de Celui qui ordonne parce qu'à l'origine, la religion c'est la connaissance d'Allah. Si nous connaissons Celui qui ordonne, ensuite nous connaissons l'ordre, nous nous tuerons pour parvenir à réaliser cet ordre. Au contraire, si nous connaissons l'ordre sans connaître Celui qui le donne, nous nous tuerons pour nous en soustraire. Comme moyens de connaissance de Celui qui ordonne, nous pouvons soumettre les versets qui mentionnent Sa majesté à une profonde réflexion tel par exemple ce verset qui parle de l'œil :

(Ne lui avons Nous pas assigné deux yeux )

(Al-Balad (La Cité) : 8)

  L'œil est un signe de la majesté d'Allah : sa cornée se nourrit à travers les fluides de l'humeur aqueuse, non par les vaisseaux sanguins, autrement, l’homme percevra les choses à travers un réseau de vaisseaux sanguins. Allah l'a voulu absolument transparente pour la précision de la vue. Le plus efficace des appareils photographiques numériques comprend dix mille photorécepteurs par millimètre carré, alors que la rétine de l'œil comprend cent millions de photorécepteurs (cônes et bâtonnets) dans le millimètre carré de la rétine.
  Par ailleurs, l'œil sain est un appareil très précis qui peut faire la différence entre huit millions de tons de couleurs et entre deux des huit cents mille degrés échelonnés de l’un de ces tons :

(Telle est l'œuvre d'Allah qui a tout façonné à la perfection. )

(An-Naml (LES FOURMIS) : 88)

  L'adaptation de la lentille qui augmente sa convexion pour faire tomber l'image sur la rétine est toujours considérée un miracle difficile à expliquer à partir de cette chaire.
  Allah Le Majestueux, peut-on Lui désobéir ? Son amitié ne doit-elle pas être recherchée, Son Paradis espéré et Son Enfer évité ?

(Parmi Ses serviteurs, seuls les savants craignent Allah. Allah est, certes, Puissant et Pardonneur )

(Fâtir (LE CREATEUR) : 28)

  L’homme est en état d’adoration à tout moment et en tout lieu. On distingue l'adoration qui se rapporte à l'identité :
  - Si vous êtes fort, votre première adoration sera de soutenir la vérité et de dénoncer le faux, d’aider le faible contre l'injustice et de faire triompher l'opprimé.
  - Si vous êtes riche votre adoration prioritaire sera de dépenser dans les voies du bien et, encore mieux, de protéger votre vie intime et de vous rapprocher d'Allah.
  - Si vous êtes un des oulémas, vous êtes tenu d'appliquer ces paroles d'Allah, glorifié et exalté soit-Il :

(Ceux qui communiquaient les messages d'Allah, Le craignaient et ne redoutaient nul autre qu'Allah. )

(Al-'Ahzâb (Les Coalisés) : 39)

  - Si vous êtes une femme, vous devez en premier lieu, prendre soin de votre mari pour l'aider à mieux jouer son rôle dans la vie car “Tout homme brillant est soutenu par une femme”. Lorsque le Prophète (bénédictions et paix sur lui) conquit la Mecque, les seigneurs de Qouraïche l'invitèrent à loger chez eux mais il dit : “Installez-moi une tente près de la tombe de Khadija.” Il planta le pavillon de la victoire devant sa tombe pour faire savoir aux gens que cette femme dans le tombeau est son associée dans la victoire comme elle l'a été dans son foyer.
  Votre deuxième adoration se rattache à l'éducation de vos enfants pour en faire de bons éléments, disciplinés et bienfaiteurs qui contribueraient à la fondation de la société.
  C'est cela l'adoration de l'identité.
  Et qu'en est-il de l'adoration de l'époque ?
  - Si les autres veulent provoquer notre appauvrissement, notre adoration première consistera à exploiter la terre, construire les barrages, extraire les minerais, développer l'industrie et déchaîner les énergies.
  - Si les autres s’acharnent à vouloir nous égarer, à changer notre identité et à faire disparaître notre culture, notre première adoration sera de consolider notre religion, préserver nos principes et raffermir nos valeurs. Sachant que la culture de toute nation appartient à l'humanité entière parce qu'elle est une sorte de miel extrait de différentes fleurs que sont les peuples tout au long des temps. Serait-il logique que nous nous privions du miel extrait de nos fleurs si nous sommes piqués par une ruche d'abeilles ?
  - Si les autres veulent causer notre dégradation, nous devons préserver nos jeunes gens, puiser les sciences et le savoir auprès des autres nations en laissant tomber l’esprit de débauche et de dépravation prédominant chez eux.
  Chers frères présents, chers auditeurs,je vais vous présenter des scènes et des éclairs de génie extraits de l'Histoire islamique rayonnante.
  Le jour où les honorables Compagnons, les célèbres Tabi'îne (suiveurs), les oulémas pieux, avaient compris que les cultes rituelles ne sont valables que si les transactionnels le sont, Allah les a placés au rang des gouverneurs des nations après avoir été des bergers.
Si les honorables Compagnons avaient compris l'islam comme nous le faisons, ils n’auraient pas quitté Makkah ni ne seraient arrivés jusqu'en Chine à l'Est et jusqu'à la banlieue de Paris à l'Ouest.
  Lorsque 'Omar Ibn Al-Khattab voulait réaliser une affaire, il réunissait les membres de sa famille et les gens attachés à son administration et leur disait : “J'ai recommandé tel ordre et j’ai interdis tel autre ; les gens sont comme les oiseaux, s'ils vous voient tomber, ils tomberont. Par Allah, si quelqu’un d’entre vous arrivait à violer les ordres que j’ai prescrits, je lui doublerai la punition à cause de sa parenté avec moi.” La parenté avec 'Omar devint ainsi un malheur.
  Il dit à l'un de ses gouverneurs : “Allah nous a donné ce poste au-dessus de Ses créatures pour apaiser leur faim, protéger leur intimité et leur procurer leurs métiers. Si nous leur procurons cela nous en récolteront leurs remerciements. Ces mains ont été crées pour travailler, si elles ne trouvent pas un travail dans l'obéissance, elles le chercheront dans la désobéissance. Occupe-les dans l'obéissance, avant qu'elles ne vous occupent dans la désobéissance et ne ferme pas ta porte devant eux pour empêcher le plus fort de porter préjudice au plus faible.’’
  Une autre fois, alors qu'il faisait la ronde de nuit en compagnie de 'Abd Ar-Rahmâne Ibn 'Awf, 'Omar voulant connaître l'état de ses sujets, vit une caravane campée au bord de la ville. Il dit à son compagnon : “Allons monter la garde près de cette caravane.” Il entendit alors les pleurs d'un bébé et demanda à sa mère de l'allaiter. Mais, entendant toujours les pleurs, il répéta son conseil à la femme qui lui répondit : “Cela ne te regarde pas, je suis en train de le sevrer.” Il lui en demanda la raison : “ 'Omar, lui répondit-elle, ne donne la subvention des enfants qu'après leur sevrage.” Les versions rapportent qu’Omar pleura, mit ses mains sur sa tête en se lamentant : “Gare à toi Ibn Al-Khattab, combien d’enfants des Musulmans as-tu tués ?” Ensuite, il donna l'ordre de donner la subvention aux enfants dès leur naissance. A la Salât de Al-Fadjr (de l'aube), il pleura longtemps et implora Allah en disant : “Ô Seigneur, as-Tu accepté mon repentir pour que je me félicite ou l'as-tu refusé pour que je me fasse des condoléances ?”
  Après avoir embrassé l'islam, le roi Ghassanide, Gebella Ibn Al-Ayham, était venu voir 'Omar, qu’Allah soit satisfait de lui, qui le reçut bien. Durant sa circumambulation autour de Ka'ba, un bédouin de Fezzara marcha sur le pan de la cape de ce roi qui se tourna et, lui assénant un coup, lui écrasa le nez. Le bédouin s'en plaignit à 'Omar, qu’Allah soit satisfait de lui, qui appela le roi dans son assemblée. Un des poètes contemporains traduisit la conversation qui eut lieu entre eux en vers. 'Omar, qu’Allah soit satisfait de lui, dit au roi : “Est-ce vrai ce qu’a prétendu ce Fezzari blessé ?” Le roi répondit : “Je ne suis pas de ceux qui gardent les choses secrètes. J'ai corrigé ce jeune homme, j'ai rendu l’offense par moi-même.” --- “Tu dois te réconcilier avec ce jeune homme, tu as toujours son sang sous les ongles, ou bien il t'écrasera le nez à l’instant et tu n’auras que ce que tu auras mérité” dit 'Omar, qu’Allah soit satisfait de lui. Gebella demanda: “Comment cela, prince des croyants ? Il fait partie des communs et je suis un roi sur un trône. Comment acceptes-tu qu'une étoile s'abatte sur terre ?” 'Omar, qu’Allah soit satisfait de lui, lui répliqua : “Ce sont là des impulsions de la Djahijya (ignorance d'avant l'islam) et des soubresauts de vanité que nous avons enterrés sous un édifice solide. Les gens, esclaves et libres, sont devenus pour nous égaux.” Gebella reprit : “Je m'étais illusionné que j’occupe auprès de toi une place plus forte et plus honorable, je rejette l'islam si tu m'obliges.” --- “Nous bâtissons un monde et chaque fissure y est soignée, le plus honorables des gens y est égal à l'esclave et au vagabond.” Conclut 'Omar, qu’Allah soit satisfait de lui.
  'Omar, qu’Allah soit satisfait de lui, disait : “Par Allah, si une bête trébuche en Irak, Allah me demandera à rendre des comptes, pour ne pas lui avoir aplani le chemin.”
  Une fois qu'Omar marchait, il trouva sur son chemin des garçons qui prirent la fuite à sa vue à part un seul. Il demanda à celui-ci : “Pourquoi n'as-tu pas couru avec les autres ?” “L'enfant répondit : “Ô prince des croyants, je n'ai rien commis d'injuste, pour craindre ton injustice et je n'ai rien fait de mal pour craindre ta punition et le chemin est assez large pour toi et moi.”
  Abou Bakr, qu’Allah soit satisfait de lui, aidait une vieille voisine dans son ménage. Lorsqu'il devint calife, elle pensa qu'il cesserait ses services. Au matin de l'investiture d'Abou Bakr, il alla frapper à la porte de la vieille qui demanda à sa fille d'ouvrir et lui demanda qui était-ce. La fille répondit : “Celui qui trait la chèvre, mère.”
  Ibn 'Abbâs qui était en état de retraite spirituelle dans la mosquée du Messager d'Allah (bénédictions et paix sur lui), vit un homme qui lui parut être affligé. Il lui en demanda la raison et l'homme répondit : “J'ai des dettes que je ne peux payer.” --- “Qui en est le créditeur ?” Demanda Ibn 'Abbâs. L'homme nomma le créditeur et Ibn Abbâs lui demanda s'il voulait qu'il intercède en sa faveur. L'homme acquiesça et Ibn 'Abbâs s'en alla trouver le créditeur. Un des hommes en retraite dans la mosquée remarqua : “Ibn 'Abbâs, oublies-tu que tu es en retraite ?” Il lui répondit avec des larmes aux yeux : “Non, par Allah, mais j'ai entendu, il n’y a pas longtemps de cela, celui qui git dans cette tombe - c'est-à-dire le Messager d'Allah (bénédictions et paix sur lui) - dire :

((Par Allah, si je viens en aide à un de mes frères musulmans, cela est plus valable pour moi qu'un mois de jeûne et de retraite dans ma mosquée que voici.))

  Fatima, l'épouse du calife ascète 'Omar Ibn 'Abd Al-'Azîz, qu’Allah soit satisfait de lui, cinquième des califes bien-guidés, raconte : “Je suis entrée une fois chez 'Omar alors qu'il priait et je l'ai vu tout en larmes avec la joue sur sa main. Je lui demandai : “Qu'as-tu et pourquoi pleures-tu ?” Il me riposta de le laisser tranquille mais, à mon insistance, il dit : “Gares à toi Fatima. J'ai reçu le califat et j'ai pensé au pauvre affamé, au malade perdu, au dénudé inconnu, à l'orphelin brisé, à l'opprimé, à l'étranger, au prisonnier de guerre, au vieillard, à la veuve solitaire, au démuni avec un grand nombre d'enfants et tous les pareils dans les contrées lointaines du pays. Je sais qu'Allah m'en demandera des comptes au Jour de la Résurrection, que le parti adverse en ce jour sera le Messager d'Allah (bénédictions et paix sur lui) et je crains de ne trouver aucun alibi. C'est pour cela que je pleure.”
  Le Messager d’Allah (Salla Allahou alaihi wa Sallam) a dit dans un des hadiths, qu'un jour viendra où le juge souhaitera n'avoir jamais eu à juger au sujet d'une seule datte entre deux personnes en conflit.
  Un des Oulémas honorables dit : “Par Allah, renoncer à prendre un Daniq par voie illicite vaut mieux que quatre-vingts pèlerinages accomplis après celui obligatoire” sachant que le Daniq vaut un sixième d'once.
  Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) dit : “Par Allah, vous serez assisté par le triomphe grâce aux faibles parmi vous …”
  Ce hadith comprend deux insinuations, la première au sujet de l'unicité, qui indique que : Si le fort, à qui Allah a donné du pouvoir, assiste le pauvre, le nourrit s'il a faim, l'habille s'il n'a pas d'habits, l'abrite s'il n'a pas de maison, lui fournit du travail s’il est au chômage, le soigne s'il est malade, l'instruit s'il est ignorant et le fait triompher s'il a subi une injustice, à ce moment-là, Allah rétribuera le fort du même genre d'actions et le fait triompher sur ses adversaires forts.
  La deuxième insinuation est, à la rigueur, tactique. Parce qu’en soutenant ses faibles, la nation se consolide et devient un barrage invulnérable. L'ennemi ne peut lui nuire de l'extérieur ni la diviser, encore moins, transpercer ses rangs. Donnez à l'être humain un pain et de la dignité et prenez-lui tout ce que vous désirez.
  Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) traitait l’origine des problèmes et ne s’attardait pas aux conséquences. Un homme avait pénétré le jardin d'un Ansary (premiers habitants de Médine) et en avait mangé sans la permission du propriétaire. L'Ansary le conduisit devant le Prophète (bénédictions et paix sur lui) et l'accusa de vol. Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) demanda à l'Ansary : “L'as-tu instruit lorsqu'il était ignorant et l'as-tu nourri lorsqu'il avait faim ?”

Approvisionne-toi de dévotion car tu ne sais pas
Si la nuit vient, tu vivras jusqu'à l'aube.
Combien de bien portants sont morts sans raison
Et combien de malades ont vécu assez long

  Allahou Akbar (Allah est plus grand), Allahou Akbar, Allahou Akbar, Allahou Akbar, Allahou Akbar ; louange à Allah.

Le deuxième sermon :

  Allahou Akbar (Allah est plus grand), Allahou Akbar, Allahou Akbar, Allahou Akbar, Allahou Akbar, Allahou Akbar, Allahou Akbar, il n'y a pas de divinité à part Allah, Allahou Akbar, Allahou Akbar et à Allah la louange. Louange à Allah qui récidive les vendredis et les fêtes, fait triompher les nations et les combattants, assemble les humains le Jour de la Résurrection où il n'y aura pas de doute, Allah ne manque pas au rendez-vous.
  Je témoigne qu'il n'y a pas de divinité à part Allah, unique, sans associé, et que la bénédiction et le salut d’Allah soient accordés à notre maître Mohammad, à sa famille et à ses Compagnons bons et purs.
  Chers frères, avant de passer au sujet important, je dois mentionner que celui qui dit Allahou Akbar (Allah est plus grand), puis obéit à une créature et désobéit à Allah parce qu’il estime que cette personne est plus importante pour lui, son expression Allahou Akbar ne vaut rien même s'il la répète mille fois.
  Chers frères où que vous soyez …
  Le mondialisme comme le veulent ceux qui y invitent n'est qu'une expression moderne de l'ancienne domination qui a accompagné toute force injuste durant l'Histoire.
  Elle enduit d'or les chaînes de fer et se cache derrière de faux masques constitués d'expressions attirantes, de slogans brillants, comme la justice, la démocratie, la liberté, la paix mondiale, la coexistence pacifique, les droits de l'Homme et la lutte contre le terrorisme. C'est une potion amère dans un nouveau récipient.
  Peut-être que la plus distincte des apparences de ce mondialisme est l'écroulement des barrages entre les civilisations et les cultures, l'imposition de la domination occidentale dans tous les domaines, politique, économique, médiatique et spirituel. Une conspiration pour usurper les richesses des peuples, paralyser leurs capacités nationales, défigurer leur identité et leurs particularités culturelles, transformer leurs marchés locaux en marchés consommateurs ouvrant grandement leurs portes aux compagnies étrangères pour y vendre leurs produits et amasser les bénéfices.

  Monsieur le président,
  Vous avez dit durant la conférence au sommet à Doha :
  Notre religion musulmane de droiture, la religion des moralités, de la justice, de l'amour a été transfigurée dans les médias, dans la culture et dans l'éducation pour devenir une religion d’assassinat, de radicalisme et de terrorisme. Chaque fois qu'il y a un trouble dans n'importe quel coin au monde, l'islam en est accusé même s'il n'y a pas de Musulmans dans la région. L’auteur de toute opération de saccage ou de terrorisme qui a lieu est musulman jusqu'à ce que le contraire soit prouvé et, le contraire est toujours prouvé sans pouvoir faire disparaître l'accusation.
  Nous devons soutenir la religion musulmane véritable par la croyance et le comportement. Ainsi, l'islam et les musulmans seront préservés et leurs ennemis seront affaiblis.   Cela commence par le combat de toutes les actions anormales issues d'une mauvaise compréhension de la religion qui lui nuisent directement et donnent à ceux qui ont de mauvaises intentions le prétexte et l'alibi de qualifier l'islam avec tous les qualificatifs négatifs et inhumains.” Puisse Allah vous en rétribuer.

  Chers auditeurs et auditrices,
  Il est reconnu, sans aucune contestation, qu'aucune force, quelle que soit son oppression, ne peut empêcher la guidance d'Allah.

(Et Allah est souverain en Son Commandement : mais la plupart des gens ne savent pas.)

(Yoûsouf (JOSEPH) : 21)

  Mais Allah permet à ces gens forts de tester la foi des Musulmans. Il dit :

(Certes ceux auxquels l'on disait : «Les gens se sont rassemblés contre vous ; craignez-les» - cela accrut leur foi - et ils dirent : «Allah nous suffit ; Il est notre meilleur garant )

('Al-`Imrân (La Famille d’Imran) : 174)

  Si Allah nous permet ou ne nous permet pas d'être des combattants pour faire triompher Sa cause, nous ne devons pas nous inquiéter pour cette religion mais nous devons nous inquiéter pour nous-mêmes car si Allah ne nous importe pas, nous n'importeront pas pour Allah.
  Monsieur le président,
  Vous êtes de ceux à qui Allah a donné le pouvoir en ce monde et vos œuvres ne sont inconnues de personne. Allah donne l'occasion à ceux à qui Il a donné le pouvoir d'accomplir des œuvres majestueuses qui ne sont pas possibles pour les millions des communs. Plus l'être est haut placé, plus sa vue s'étend et plus l'accomplissement d'œuvres héroïques sont possibles. Par un trait de plume, il peut consolider la vérité, arrêter le faux, confirmer un bienfait, supprimer un tort, soutenir un homme libre sincère, éloigner un débauché hypocrite, et Allah menace par le Sultan ce que le Coran ne menace pas. Plus l'être est haut placé plus ses responsabilités augmentent devant Allah.   Vous êtes monsieur le président celui d'entre nous qui porte la charge la plus lourde. Aussi l'imam Malik, imam de Médine, dit : “Si une de mes invocations doit être exaucée, je choisirai celle que je prononce en faveur des chefs du gouvernement parce que le mérite de la nation est conditionné par leur mérite.”
  Aussi, prions-nous de tous notre cœur qu'Allah vous aide à réussir la commande du navire au milieu des vagues vers le port de salut, d'établir le bien par votre intermédiaire, de vous rendre bénéfique pour le pays et la population, de faire triompher sa religion, d'être fort face à Ses ennemis, de vous donner la santé, vous, votre famille et tous ceux qui vous aident dans votre charge et la réalisation de vos ambitions.

  Ô Allah, par Ta volonté, le pauvre s’enrichit, l’humilié retrouve sa dignité, le faible recouvre ses forces, l’affligé se trouve secouru ; à Allah ne plaise que nous soyons dans le besoin au milieu de Ta richesse, que nous perdions le chemin droit alors que Tu es là pour nous prendre en main, que nous soyons humiliés par Ta gloire, que nous soyons traités injustement à l’ombre de Ta souveraineté. Tu aménages une issue contre les manigances des créatures du ciel ou de la terre à toute personne qui se réfugie auprès de Toi. Tu fais le vide au-dessous de celui qui cherche abri auprès d’un autre et tu lui suspends toute aide du ciel.
  Ô Allah fais-nous triompher de nous-mêmes pour faire triompher Ta cause et être à la hauteur de battre nos ennemis. Ne fais pas que nous soyons parmi ceux qui négligent ce qui se rapporte à Allah et sont alors négligés par Allah. Ô Allah, rends la parole de la vérité et de la religion éminente, fais triompher l'islam et honore les Musulmans, humilie le polythéisme et les polythéistes, fais triompher Tes serviteurs croyants partout, en Irak et en Palestine. Ô Allah, fais réussir monsieur le président Bachar el-Assad en ce qui est bénéfique pour le pays et le peuple, apprête-lui une équipe de travail à la hauteur de ses ambitions, ô Seigneur des mondes, ô Seigneur des mondes.
  Allahou Akbar (Allah est plus grand), Allahou Akbar, Allahou Akbar, Allahou Akbar, Allahou Akbar
  Louange à Allah Seigneur de l’univers et bonne année.

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